Les parasites chez le chien : comment les repérer pour mieux les traiter ?

Les parasites externes chez le chien peuvent causer des soucis de santé importants s’ils ne sont pas traités efficacement et dans les temps. Pour cela, il faut savoir les reconnaître et s’en débarrasser de la bonne manière. Il en va de même pour les parasites du chien qui se développent en interne. Zoom sur les différentes espèces existantes !

SOMMAIRE

• Les différents types de parasites externes
• Quand et comment le chien attrape-t-il ces parasites ?
• Comment repérer les parasites et quels sont les symptômes ?
• Les maladies associées aux parasites
• Les différents traitements
• Les parasites internes
• Comment le chien attrape-t-il des vers ?
• Reconnaître la présence de parasites intestinaux
• Le traitement contre les vers

Dans la nature, il existe toutes sortes de petites bestioles qui peuvent nuire à la santé de nos amis les chiens. Certaines ne sont pas plus grosses qu’un grain de sable et donc plus difficiles à repérer.

Parmi les parasites du chien les plus courants, on connaît surtout les tiques et les puces. Pourtant, sachez qu’il en existe d’autres, tout autant pénibles et dangereux pour votre animal.

Les tiques sont des petits parasites externes chez le chien qui vivent principalement dans les hautes herbes. Elles appartiennent à la famille des acariens et représentent une véritable plaie pour le chien comme pour l’homme d’ailleurs.

C’est en piquant avec leur rostre que les tiques s’accrochent à la peau pour se nourrir du sang de leur hôte. Étant donné que la piqûre est indolore, il n’est pas évident de se rendre compte immédiatement de la présence d’une tique.

Les tiques sont de sortie toute l’année, mais c’est principalement au printemps et à l’automne qu’elles sont actives. Il est très important d’inspecter le pelage de votre chien à chaque retour de balade pour déceler une présence indésirable le plus rapidement possible.

Les parasites du chien sur la peau peuvent faire pas mal de dégâts et c’est notamment le cas des puces. Ces vilaines petites bêtes ont la fâcheuse tendance à se multiplier à la vitesse de l’éclair. Elles pondent environ 20 à 30 œufs par jour ! 

Tout comme la tique, la puce se nourrit du sang de son hôte. Les chiens et les chats sont des cibles très appréciées par ces bestioles qui aiment se nicher dans leur pelage pour prendre leur repas en toute tranquillité.

Les piqûres d’une puce peuvent provoquer des démangeaisons et des pustules sur le corps de votre animal, ce qui peut conduire à des allergies ou des inflammations de la peau.

Les autres parasites externes chez le chien sont moins connus, mais bien réels. Ils sont à surveiller avec une grande vigilance pour assurer une bonne santé à votre compagnon. Parmi eux, on retrouve : 

 

• Sarcoptes Scabiei : il fait partie de la famille des acariens microscopiques. Ce parasite du chien sur la peau est responsable de la gale chez l’animal. Il est plus fréquent chez les chiens errants ou vivant en collectivité, car il est très contagieux.

 

• Otodectes Cynotis : cet acarien est un parasite d’oreille du chien qui aime se loger dans les conduits auditifs externes de l’animal. Il est identifiable par un cérumen de couleur brun et des démangeaisons importantes.

 

• Trombicula Autumnalis : plus connu sous le nom d’aoûtat, cet acarien vit dans les herbes en été et en automne. C’est surtout sa larve qui représente un parasite du chien sur la peau. Elle se fixe sur les zones de plis du corps pour se nourrir du sang de leur hôte. Ce qui provoque des démangeaisons et des plaies.

 

• Cheyletiella Yasguri : ce petit parasite externe chez le chien s’attaque principalement à son dos et à ses flancs. Il est très contagieux et occasionne un prurit important.

 

• Microsporum Canis : ce champignon est à l’origine d’une maladie parasitaire fréquente chez le chien, la teigne. Celle-ci entraîne généralement une alopécie et des dépilations localisées sous forme circulaires. Cette affection est très contagieuse.

 

• Demodex Canis : cet acarien provoque une maladie que l’on appelle démodécie. Celle-ci n’est pas contagieuse, mais reste néanmoins fréquente chez les jeunes chiens et les animaux immunodéprimés.

Que ce soit à la maison, sur les chemins ou ailleurs, les parasites externes chez le chien sont susceptibles de frapper n’importe où. Bien qu’ils soient plus fréquents dans nos campagnes, ils sont également présents dans les milieux urbains.

Il y a différentes manières pour votre chien d’être contaminé : 

• Un contact direct avec le parasite pendant une promenade.
• La présence d’acariens dans son environnement (couchage, tapis, voiture, etc).
• Un contact indirect en côtoyant un autre animal infesté.

Pour éviter tout risque de maladie dangereuse, il est important de rester vigilant en permanence. Vous devez brosser votre animal et surveiller la présence de parasite d’oreille du chien régulièrement.

Les parasites du chien et leurs symptômes sont plus ou moins faciles à identifier, surtout lorsqu’ils occasionnent un prurit inhabituel chez votre animal. Vous pouvez également constater une chute de poils excessive ou des plaies cutanées rougies.

La meilleure façon de préserver votre compagnon à poils est de le brosser le plus souvent possible et de rester vigilant sur l’état de sa peau. L’utilisation d’un peigne très fin est idéal pour repérer la présence de puces : si vous constatez des petits points noirs sur les dents du peigne, c’est qu’une colonie de puces a élu domicile dans le pelage de votre chien.

En ce qui concerne les tiques, vous pouvez les déceler rapidement si vous caressez minutieusement votre animal à chaque retour de promenades. Insistez particulièrement sur les oreilles, les flancs et le dos. 

Une tique peut transmettre différentes maladies à votre compagnon au bout de 36 à 48 heures de fixation. Plus vous serez réactif à sa présence, moins il y aura de danger pour votre chien. Pour retirer une tique, vous devez privilégier un tire-tiques, qui permet de déloger la bestiole sans risquer de laisser la tête.

Tous ces parasites du chien et leurs symptômes peuvent engendrer des risques importants pour la santé de l’animal. Il existe une multitude de maladies plus ou moins dangereuses pour votre petit compagnon.

La piroplasmose est une maladie parasitaire causée par la piqûre de tiques. Pendant son repas, la bête inocule un micro-parasite dans le sang de l’animal qui va ensuite se multiplier dans ses globules rouges. Ces derniers éclatent et entraînent une anémie sévère qui va toucher le foie, les reins et bien d’autres organes.

Cette infection est extrêmement grave puisqu’elle peut être mortelle ! Il n’est pas évident de détecter cette maladie à temps, car les symptômes ne sont pas tout de suite flagrants. Le chien va développer de la fièvre, une fatigue intense, des douleurs musculaires et une coloration des urines.

Un vaccin existe pour préserver votre animal de cette terrible infection, mais il n’est pas efficace à 100 %. C’est pourquoi, un traitement anti-parasitaire régulier est absolument nécessaire pour empêcher l’apparition d’une telle maladie.

Plus connue sous le nom de maladie de Lyme, la borréliose est une infection provoquée par un micro-organisme spirochète, Borrelia burgdorferi. Cette bactérie est transmise au chien par la salive d’une certaine forme de tiques dures. 

La maladie se caractérise par des symptômes tels que fièvre, anorexie, fatigue et une boiterie importante. Il est très important de poser un diagnostic rapidement pour entamer un traitement adapté. Cependant, celui-ci n’est pas toujours efficace.

L’ehrlichiose est une maladie bactérienne particulièrement présente dans le sud de la France. Il s’agit d’une grave infection qui, encore une fois, est transmise par les tiques. D’ailleurs, les symptômes ressemblent beaucoup à ceux d’une piroplasmose.

Le chien peut ressentir une importante fatigue doublée de vomissements, de diarrhées, de fièvre et de saignements. Tous ces signes de mal-être peuvent parfois durer plusieurs années après la piqûre de tique, ce qui rend le diagnostic plus difficile à établir. Une prise de sang peut aider à déterminer de quoi souffre votre animal.

Les tiques sont également responsables de l’hépatozoonose, une maladie parasitaire qui sévit surtout dans le sud de la France. Le principal symptôme de cette infection est une forte anémie. C’est pourquoi, il est essentiel de consulter un vétérinaire dès l’apparition des premiers signes inhabituels.

La leishmaniose est une maladie transmise au chien par la piqûre d’un moustique, le phlébotome. Elle peut être mortelle si elle n’est pas décelée à temps. Les symptômes sont un amaigrissement important et une ulcération de la truffe conduisant à un gonflement des ganglions et des lésions oculaires.

Elle est plus fréquente du côté du bassin méditerranéen. L’utilisation d’insecticides permet de repousser ces bestioles pour protéger votre animal. Heureusement, il existe des traitements efficaces pour venir à bout de cette maladie.

La dirofilariose est une autre maladie due aux moustiques du bassin méditerranéen. Ces derniers transmettent à l’animal un parasite appelé dirofilaria. Ce ver va se loger dans le cœur ou dans les poumons, entraînant ainsi une insuffisance cardiaque ou une embolie pulmonaire.

Le traitement à base d’antibiotiques et de vermicide dure plusieurs mois durant lesquels l’animal doit rester au repos. Malheureusement, il ne permet pas toujours d’empêcher certaines séquelles.

Plusieurs formes de traitements contre les parasites externes chez le chien sont possibles, avec des efficacités plus ou moins différentes. Selon le bon vouloir de votre animal, vous pouvez opter pour des comprimés, des pipettes ou des colliers anti-parasites pour chien.

En ce qui concerne les vaccins, il n’en existe pas pour toutes les maladies et bien souvent, ils ne permettent pas une protection optimale contre les dangers de la nature.

Les comprimés représentent un bon traitement contre les parasites externes chez le chien. Parlons notamment de Bravecto, dont un seul cachet permet de protéger votre compagnon pendant 3 mois contre les puces et 2 mois contre les tiques. Ce traitement est délivré uniquement sur ordonnance de votre vétérinaire.

Les pipettes sont des traitements contre les parasites externes chez le chien qui peuvent agir de manière curative ou répulsive. Elles offrent une protection contre les puces et les tiques pendant plusieurs semaines.

Simples à utiliser, elles s’appliquent entre les omoplates de l’animal pour éviter qu’il ne puisse lécher la zone avec sa langue. La seule difficulté dépend du caractère de votre chien et de sa capacité à se laisser faire.

Les colliers anti-parasites pour chien existent sous une multitude de modèles. Veillez tout de même à surveiller le comportement de votre compagnon après la pose afin de déceler une réaction allergique s’il y en a. 

Cette solution est plus facile à utiliser, car il suffit simplement de passer le collier anti-parasites pour chien autour de son cou. Pas besoin d’entrer en conflit avec votre animal pour lui administrer une dose de pipette ou lui faire avaler un comprimé.

En complément de ces méthodes préventives, vous pouvez utiliser d’autres traitements contre les parasites externes chez le chien pour renforcer sa barrière protectrice : 

• Les shampoings qui aident à lutter contre les petites bêtes tout en préservant le bien-être de votre animal.
• Les huiles essentielles qui s’appliquent de la même manière que les pipettes.
• Les poudres, idéales en cas d’infestation avancée. Elles se déposent sur le pelage sans nécessiter de rinçage à l’eau.
• Les sprays qui permettent de traiter efficacement l’environnement du chien, plus particulièrement son couchage.

Notez bien qu’aucune solution anti-parasitaire n’est absolument infaillible. Vous devez garder un œil vigilant sur votre animal pour déceler au plus vite les parasites du chien et leurs symptômes. N’hésitez pas à consulter votre vétérinaire en cas de suspicion.

Autre fléau pour le bien-être de nos amis les bêtes, les parasites internes chez le chien, plus communément reconnus sous le nom de vers. Il en existe plusieurs et chacun représente une menace pour la santé du chien.

Les vers ronds – nématodes – sont des parasites internes chez le chien qui se logent dans ses intestins. Ils se divisent en 3 espèces :

 

• Les ascaris : ce sont les plus fréquents. Ils mesurent entre 10 et 20 cm et investissent l’intestin grêle du chien. Leur présence provoque des vomissements, des diarrhées, de la toux, voire une péritonite qui peut s’avérer mortelle.

 

• Les ankylostomes : ils ne mesurent pas plus de 1 cm et provoquent une anémie ainsi que des diarrhées hémorragiques. Tout comme les ascaris, les œufs sont naturellement éjectés dans les selles.

 

• Les trichures : ce sont des vers microscopiques qui peuvent rester collés à la paroi du caecum de votre chien pendant plus de quinze mois. Là encore, les symptômes sont anémie, amaigrissement, diarrhées et apathie sévère.

Les vers plats – cestodes – sont des parasites intestinaux chez le chien qui investissent le système digestif de l’animal. Le plus connu est sans nul doute celui que l’on surnomme “le ver solitaire”. On le reconnait facilement grâce à sa couleur blanc nacré et sa forme de long grain de riz. Ce parasite peut parfois mesurer jusqu’à 1 mètre.

Parmi les vers plats, on peut également croiser le ténia dont la larve est transmise par les puces. En se léchant, le chien peut en avaler et c’est ainsi que la larve va grandir dans l’intestin grêle de l’animal.

Ce type de vers ne provoque pas vraiment de gravité au niveau de la santé du chien. Celui-ci va simplement développer des démangeaisons autour de l’anus, des diarrhées et un pelage moins brillant.

Les vers du cœur sont des parasites bien plus graves puisqu’ils élisent domicile dans des organes vitaux ou dans les voies respiratoires. Angiostrongylus Vasorum est un nématode de 25 mm environ qui vit dans l’artère pulmonaire ou bien dans le ventricule droit du cœur. 

Les œufs vont ensuite infester les vaisseaux pulmonaires. Une fois éclos, ils rejoignent le poumon et causent alors d’importantes hémorragies, des fibroses et des problèmes respiratoires. Les conséquences sont une hypertension pulmonaire et une insuffisance cardiaque droite. 

Parmi les parasites intestinaux chez le chien, citons également Capillaria Aerophila qui se situe dans les sinus, la trachée et les bronches et Thelazia Callipaeda qui peut vivre pendant un an dans son œil.

Les parasites internes chez le chien se trouvent un peu partout dans l’environnement. Ils sévissent autant à la campagne qu’à la ville. Ils se transmettent facilement d’un animal à un autre par le biais des selles.

Malheureusement, les vers sont des parasites du chien qui résistent facilement à des conditions extrêmes. Si bien qu’ils peuvent vivre en milieu extérieur longtemps avant d’être ingérés par un animal.

Les parasites intestinaux chez le chien provoquent toute une série de symptômes qui doivent alerter sur l’état de votre animal : 

• Diarrhée
• Vomissements
• Ballonnements
• Anémie
• Fatigue
• Amaigrissement
• Prurit
• Etc.

Bien souvent, les vers peuvent être visibles dans les selles ou sur les bords de l’anus. Cependant, ce n’est pas parce que vous n’en voyez aucun que cela veut forcément dire qu’il n’y en a pas. Les parasites internes chez le chien sont une véritable plaie qui peut retarder la croissance des jeunes chiots touchés.

Pour traiter les parasites intestinaux chez le chien, une solution s’impose : le vermifuge. C’est un moyen sûr et efficace de lutter contre l’infestation des vers. Il est important de renouveler le traitement plusieurs fois dans l’année afin de protéger votre animal sur le long terme.

La vermifugation se fait généralement sous forme de cachets à avaler. Vous pouvez dissimuler le comprimé dans de la pâtée ou dans un bout de fromage pour faciliter la prise. Il existe également des vermifuges en sirop, à donner à votre chien à la cuillère ou mélangé à sa nourriture.

Pour ce qui est de la fréquence, les vétérinaires recommandent de vermifuger un chien adulte tous les trimestres ou semestres et un chiot tous les mois jusqu’à ce qu’ils atteignent 6 mois. Les chiennes en gestation doivent être vermifugées au moins 2 semaines avant qu’elles ne mettent bas et pendant toute la durée de la lactation.